Chapitre 29
La musique d’un peuple a des prolongements subtils dans la conscience des individus et peut influencer la nature profonde d’une société. La musique et son rythme s’imposent et se substituent à l’attention, définissant un périmètre à l’intérieur duquel la conscience ainsi subjuguée peut opérer. Maîtrisez la musique, par conséquent, et vous disposerez d’un instrument puissant pour modeler les sociétés.
Analyse de Dosadi, Publications du BuSab.
Ce n’est qu’une demi-heure plus tard que Jedrik et McKie se retrouvèrent dans le couloir conduisant à leur appartement. McKie, conscient des efforts qu’elle faisait pour dissimuler son extrême lassitude, l’observait attentivement. Elle se concentrait pour donner une impression de vitalité, son attention étant entièrement consacrée à la suite des événements. En fait, on ne pouvait pas savoir ce qu’il y avait dans sa tête. McKie n’essaya pas de rompre son silence. Il avait ses propres préoccupations.
Quelle était la vraie Jedrik ? Comment comptait-elle utiliser Pcharky ? Allait-il lui résister ?
Il savait qu’il n’était pas loin de la solution du mystère dosadi, mais la perspective du double pari qu’il était sur le point d’engager le remplissait d’incertitudes.
En sortant de la salle de projection, ils s’étaient trouvés enlisés dans une étrange situation, comme si tout avait été prévu pour contrecarrer leur retour. Pourtant, tout avait été préparé pour faciliter leurs mouvements : les gardes étaient prévenus, l’ascenseur attendait, les portes étaient ouvertes. Mais chaque fois qu’ils croyaient la voie libre, ils se heurtaient à un empêchement. N’eût été l’importance de chaque obstacle qui s’était dressé devant eux, ils auraient aisément pu croire à une conspiration.
Un groupe de Gowachins, à la Porte 70, voulait se rendre, mais exigeait d’abord de parlementer. Une conseillère de Jedrik avait vu quelque chose de louche dans la manière dont l’offre avait été présentée et elle désirait en discuter avec Jedrik. Celle-ci lui parla au milieu du couloir, à la sortie de la salle de projection.
C’était une femme assez âgée, qui rappelait vaguement à McKie un technicien wreave du BuSab. Le Wreave s’était toujours méfié des ordinateurs et avait lu tous les livres qu’il avait pu trouver sur l’origine et l’évolution de l’informatique. Il ne perdait jamais une occasion de rappeler à ses interlocuteurs les abus auxquels s’était livrée la Poldem. L’histoire humaine, en particulier, était à même d’apporter de l’eau à son moulin, avec ses révoltes cycliques contre la « domination des machines ». Un jour, il avait tenu la jambe à McKie :
« Tenez ! Vous voyez cette inscription, là ? G.i.g.o. Elle était accrochée, bien en évidence, au-dessus d’un de vos plus anciens ordinateurs. C’est un acronyme : Garbage In, Garbage Out. Vous voyez bien qu’ils le savaient déjà, eux ! »
Décidément, la conseillère de Jedrik lui rappelait beaucoup ce Wreave.
Il la laissa exposer ses inquiétudes. En fait, elle tournait autour d’un motif central sans jamais s’arrêter sur quelque chose de positif. Conscient des minutes qui passaient et de la fatigue de Jedrik, McKie s’impatienta. Les données de la conseillère étaient exactes. D’autres les avaient vérifiées. Finalement, il éclata :
« Qui a fourni ces données à votre ordinateur ? »
La conseillère fut surprise par cette interruption, mais Jedrik se tourna vers lui, attendant la réponse.
« Je pense que c’est Holjance », fit la conseillère.
« Pourquoi ? »
« Demandez-lui s’il peut venir. »
« Elle. »
« Allez la chercher, alors ! Assurez-vous que c’est bien elle qui a introduit les données. »
Holjance était une femme au visage pincé et aux yeux brillants entourés de rides profondes. Ses cheveux étaient noirs et drus, sa peau avait presque la même couleur que celle de McKie. C’était bien elle qui avait introduit les données dans l’ordinateur, car elles étaient arrivées pendant son service et elle avait jugé la chose trop importante pour la confier à quelqu’un d’autre.
« Qu’est-ce que vous voulez savoir ? » demanda-t-elle.
Il ne vit là aucune insolence ; c’était seulement l’efficace brusquerie dosadie. Des événements importants étaient en train de se produire. Avant tout, ne pas perdre de temps.
« Vous avez vu l’estimation concernant cette offre de reddition ? » demanda-t-il.
« Oui. »
« Vous en êtes satisfaite ? »
« Les données ont été correctement introduites. »
« Ce n’est pas cela que je vous ai demandé. »
« Bien sûr, que j’en suis satisfaite ! »
Elle était prête à se défendre contre toute accusation d’avoir pris son travail à la légère.
« Dites-moi, Holjance », reprit McKie. « Si vous vouliez que les ordinateurs gowachins produisent des estimations inexactes, que feriez-vous ? »
Elle sembla retourner un instant la question dans sa tête et regarda presque furtivement Jedrik, qui paraissait également absorbée dans ses pensées.
« Nous avons des dispositifs de filtrage pour empêcher que… »
« C’est évident ! » fit Jedrik. « Si j’étais gowachin, j’agirais autrement, surtout en ce moment. »
Elle se retourna pour fêter un ordre aux gardes qui la suivaient.
« C’est encore une ruse. Occupez-vous de ça. »
Alors qu’ils ressortaient de l’ascenseur, sur le palier de Jedrik, il y eut une nouvelle interruption. Il s’agissait, cette fois-ci, d’un nommé Todu Pellas, qui avait fait partie de l’escorte de McKie à la Porte 18. McKie s’adressa à lui en le nommant, ce qui lui causa un plaisir évident. Pellas avait, lui aussi, des doutes sur un certain ordre qu’il avait à exécuter.
« Nous sommes supposés appuyer l’offensive de Tria en attaquant par le boulevard supérieur, mais il y a des troncs d’arbres et des branchages qui occupent le bas-côté depuis deux jours. »
« Qui a abattu ces arbres ? » demanda McKie.
« Nous. »
McKie crut comprendre. Ils avaient voulu feinter. Les Gowachins étaient censés penser qu’ils voulaient camoufler une offensive, mais il n’y en avait pas eu depuis deux jours.
« Leurs nerfs doivent être mis à rude épreuve », fit Jedrik.
Il hocha la tête. Il comprenait, là aussi, ce qu’elle avait voulu dire. L’autre hypothèse, pour les Gowachins, était que les Humains avaient voulu les bluffer pour qu’ils attaquent à cet endroit. Mais, de toute manière, personne n’avait fait enlever les camouflages depuis deux jours.
Jedrik prit une inspiration profonde.
« Notre puissance de feu est largement supérieure et lorsque Tria… en fait, je ne vois pas pourquoi vous ne pourriez pas lancer votre offensive d’appoint de ce côté-là… »
McKie s’interposa :
« Décommandez l’attaque. »
« Mais… »
« Décommandez-la ! »
Elle perçut la direction de son raisonnement. Broey avait beaucoup appris sur les forces dont disposaient Gar et Tria. Jedrik elle-même avait contribué à la leçon. Elle pensa qu’elle n’avait pas à changer les ordres de Pellas.
Celui-ci avait pris sur lui d’obéir à McKie sans attendre la permission de Jedrik, bien qu’elle fût son supérieur. Il avait déjà tiré un communicateur de sa ceinture et disait quelques mots rapides.
« Oui ! Retranchez-vous et préparez-vous à tenir le terrain. »
Il s’adressa à Jedrik :
« À partir d’ici je sais ce qu’il faut faire. »
Quelques pas plus loin, Jedrik et McKie se retrouvèrent dans l’appartement. Elle s’adossa contre la porte qu’elle venait de refermer, sans chercher plus longtemps à dissimuler sa fatigue.
« Tu deviens dosadi jusqu’au bout des ongles », dit-elle.
Il traversa la pièce jusqu’aux panneaux escamotables et fit descendre le lit.
« Tu as besoin de repos. »
« Pas le temps. »
Il est vrai qu’elle connaissait l’existence du délai de soixante heures – un peu moins de cinquante-cinq à présent. La destruction complète de Dosadi était une chose dont elle n’avait pas tenu compte dans ses prévisions, et elle s’en rendait responsable.
Il l’observa attentivement. Il comprit qu’elle avait dépassé les limites antérieurement Fixées à sa résistance personnelle. Elle ne disposait ni d’amplificateurs musculaires ou sensoriels, ni des différents auxiliaires raffinés auxquels McKie pouvait faire appel en cas de besoin. Elle n’avait rien d’autre que son cerveau et son corps splendides. Mais elle les avait trop mis à contribution. Et ce n’était pas fini. Cela en disait long sur la profondeur de ses motivations.
Il était particulièrement touché qu’elle ne lui eût pas une seule fois reproché d’avoir dissimulé la vérité sur la menace que faisait peser Aritch au-dessus de leur tête. Elle acceptait sans discussion l’idée que quelqu’un qui occupait la position d’Aritch pût d’un seul coup effacer une planète comme Dosadi, et que McKie eût été dûment manipulé pour ne pas le révéler.
La solution de rechange qu’elle avait à offrir l’emplissait d’appréhension.
Changer de corps ?
Il comprenait, à présent, que c’était là l’unique fonction de Pcharky, le prix que payait le vieux Gowachin en échange de sa survie. Jedrik expliquait :
« Il nous rendra ce service encore une fois, s’il veut que nous le laissions quitter Dosadi. »
« Si c’est un des premiers… je veux dire, qu’est-ce qui l’empêche de partir ? »
« Il ne dispose pas d’un corps utilisable. »
McKie réprima une réaction horrifiée. Mais l’histoire de Dosadi, telle que Jedrik la lui révélait, indiquait clairement qu’on avait délibérément laissé subsister une faille dans le contrat caliban qui permettait d’emprisonner la planète. Fanny Mae l’avait bien dit. Il ne pouvait repartir que dans un autre corps. C’était l’objet premier de toute l’expérience.
Un nouveau corps contre l’ancien !
Aritch avait calculé que ce serait la tentation suprême, celle qui permettrait de faire entrer McKie dans le complot gowachin avec son talent et sa position exceptionnelle au sein du BuSab.
Un corps jeune en échange du vieux.
Tout ce qu’il avait à faire, c’était coopérer à la destruction d’une planète, garder le secret sur le véritable but de l’expérience et se faire le complice de l’organisation d’une nouvelle planète, un peu mieux cachée, de trafiquants de corps.
La seule chose qui n’avait pas été prévue par Aritch, c’était le résultat de la combinaison Jedrik plus McKie. Ils avaient maintenant en commun une haine et des motivations particulières.
Jedrik attendait toujours, adossée à la porte.
« Dis-moi ce qu’il faut faire », murmura-t-il.
« Tu es sûr que tu es d’accord pour… »
« Jedrik ! »
Il crut voir le début des larmes. Ce n’était pas qu’elle les dissimulait, mais elles atteignaient un niveau de refoulement tel qu’elle les défiait ouvertement. Elle retrouva sa voix, pointa l’index.
« Ce panneau à côté du lit. Appuie. »
Le panneau pivota, découvrant deux tiges miroitantes de deux centimètres de section environ. L’énergie qui les parcourait était du même type que celle de la cage où était enfermé Pcharky. Elles étaient issues du plancher et s’inclinèrent à angle droit, à mi-hauteur d’homme, en même temps que le panneau pivotait. Elles étaient terminées par deux poignées luminescentes écartées d’un mètre l’une de l’autre.
McKie sentit sa gorge se nouer. S’il s’était trompé sur Jedrik ? Comment faire confiance à une Dosadie ? Cet appartement lui était devenu aussi familier que sa résidence de Central Central. C’était ici que Jedrik lui avait donné ses leçons les plus mémorables sur Dosadi. Et pourtant… il savait comment les choses s’étaient toujours passées, dans ce qu’elle proposait de faire. Le donneur de l’ego, qui demeurait sur Dosadi avec le corps de l’autre, avait chaque fois trouvé immédiatement la mort. Pour quelle raison ?
« La réponse, tu l’auras quand nous aurons fait l’expérience », disait Jedrik.
Réplique dosadie à souhait, avec toute l’ambiguïté de ses implications.
Il regarda autour de lui, ayant du mal à croire qu’il ne connaissait cet endroit que depuis quelques jours. Son attention se reporta sur les tiges miroitantes. Quelle sorte de piège était-ce là encore ?
Il savait qu’il était en train de perdre un temps précieux et qu’il fallait en finir. Mais quelle impression cela ferait-il, de se retrouver dans le corps de Jedrik, d’habiter dans sa chair comme s’il l’avait fait depuis sa naissance ? Les Pan Spechi avaient l’habitude de transférer leur ego d’un corps à l’autre. Mais ce que le donneur éprouvait après l’opération, c’était tellement innommable qu’ils refusaient d’en parler.
McKie prit une inspiration tremblante.
Il fallait qu’il le fasse. Jedrik et lui avaient un objectif commun. Elle avait eu de nombreuses occasions d’utiliser Pcharky simplement pour fuir ou pour prolonger son existence… à la manière, il s’en rendait compte seulement maintenant, dont Broey s’était servi du secret de Dosadi. Le fait qu’elle eût attendu de disposer d’un McKie l’obligeait à la croire sincère. Les partisans de Jedrik lui faisaient confiance. Et ils étaient dosadis. Mais si Jedrik et lui pouvaient sortir d’ici ensemble, Aritch se trouverait face à un McKie entièrement différent de celui qui avait un jour innocemment traversé la Bordure. À eux deux, ils pourraient encore arrêter la main d’Aritch.
La tentation avait été réelle, aucun doute à cela. Se débarrasser d’un vieux corps pour en étrenner un nouveau. Et c’était la Bordure qui fournissait la plus grande partie de la matière première : des corps robustes et endurants. Une race de survivants.
« Que faut-il que je fasse ? » demanda-t-il.
Il sentit une main qui se posait sur son épaule tandis que Jedrik murmurait derrière lui :
« Tu es un vrai Dosadi. C’est stupéfiant. »
Il se tourna vers elle, constatant l’effort qu’elle avait dû faire pour se rapprocher de lui. Il passa la main autour de sa taille et l’aida à s’asseoir au bord du lit, à portée des deux tiges.
« Dis-moi ce que je dois faire. »
Elle regardait fixement les tiges et McKie se rendit compte que c’était la rage qui la poussait. Une rage dirigée contre Aritch, contre les inconnus de l’autre côté du Mur de Dieu, contre l’incarnation d’un destin imposé. Il la comprenait parfaitement. La solution du mystère dosadi lui avait laissé une impression de vide, mais à la lisière de ce vide il y avait une immense fureur, comme il n’en avait jamais ressenti. Ce qui ne l’empêchait pas d’être toujours l’homme du BuSab. Il ne voulait plus qu’il y eut de sang versé pour Dosadi. Il ne voulait plus de faux prétextes gowachins.
La voix de Jedrik interrompit ses méditations et il comprit qu’elle partageait certaines de ses appréhensions.
« Je suis issue d’une longue lignée d’hérétiques qui n’ont jamais douté que Dosadi était une entreprise criminelle et qu’il y avait, quelque part, une justice pour punir ces forbans. »
McKie faillit soupirer. Ce vieux rêve du Messie ! De grâce, pas ça ! Il refusait de tenir ce rôle, même si c’était pour Dosadi.
On eût dit que Jedrik avait lu sa pensée. Peut-être, après tout, avec le modèle qu’elle avait dans la tête, était-ce exactement ce qu’elle avait fait.
« Nous n’attendions pas qu’un héros vienne nous sauver. Nous savions que celui qui viendrait serait affecté des mêmes insuffisances que les autres non-Dosadis qui ont défilé ici. Tu étais tellement… lent. Dis-moi, McKie. Qu’est-ce qui, d’après toi, motive un Dosadi ? »
Il faillit répondre : « Le pouvoir. »
Elle perçut son hésitation, attendit.
« Le pouvoir de transformer sa condition », fit-il.
« Je suis très fière de toi, McKie. »
« Mais comment as-tu su que j’étais… »
« McKie ! »
Il déglutit puis murmura : « Oui, je suppose que c’était le plus facile, pour toi. »
« Le plus difficile a été de cerner tes talents et de faire de toi un Dosadi. » « Mais j’aurais pu être… »
« Explique-moi comment j’ai fait, McKie. »
C’était un test, il le voyait bien. Comment avait-elle fait pour être absolument certaine que c’était de lui qu’elle avait besoin ?
« D’abord, on m’a envoyé ici par un canal que ne contrôlait pas Broey. »
« Et ce n’est pas facile. » Elle leva les yeux au plafond. « De temps à autre, ils essayaient de nous tromper. Havvy… » « Compromis, contaminé. »
« Inutilisable. Quelquefois, c’est un étranger qui regarde par ses yeux. »
« Mon regard m’appartient. »
« C’est la première chose que Bahrank a rapportée sur toi. »
« Mais même avant cela… »
« Oui ? »
« Ils se sont servis de Havvy pour t’annoncer ma venue… il t’a fait comprendre que tu pouvais disposer de mon corps. Il fallait bien qu’il soit sincère avec toi, jusqu’à un certain point. Tu pouvais le lire si facilement ! Ils se croyaient très forts. Et moi, comme j’étais naïf… et vulnérable ! »
« La première chose… »
« Que tu as découverte sur moi », acheva-t-il en hochant la tête. « Tes soupçons pouvaient être confirmés. Tout cet argent que je transportais. Un appât. J’étais quelqu’un qu’on voulait éliminer. J’étais le puissant ennemi de tes ennemis. »
« Et tu te mettais en colère pour la bonne cause. »
« Tu as remarqué ça ? »
« Mais c’est que toi et tes semblables, vous êtes si faciles à lire. Si faciles ! »
« Les armes que j’avais sur moi. Vous étiez censés les utiliser pour vous détruire. Toutes les implications… »
« Je les aurais comprises si j’avais eu une connaissance directe de cet Aritch. Toi, tu savais quelles étaient ses intentions envers nous. L’erreur que j’ai commise, ce fut d’interpréter tes craintes comme quelque chose de purement personnel. Avec le temps… » « Nous perdons du temps. »
« Tu as peur qu’il ne soit trop tard ? »
Une fois de plus, il regarda les tiges miroitantes. Comment faisait Pcharky ? McKie se sentait pris de vitesse, engouffré par les événements. Quelle sorte de marché Jedrik avait-elle vraiment conclu avec Pcharky ? Elle lut la question sur son visage.
« Nous savions depuis le début que Pcharky n’était que l’instrument du Dieu qui nous retenait prisonniers. Nous avons forcé le Dieu – ce Caliban, comme tu dis – à négocier avec nous. Crois-tu que nous soyons stupides au point de ne pas reconnaître la parenté entre l’énergie de la cage et celle de notre Mur de Dieu ? Assez perdu de temps, McKie. Le moment est venu d’exiger notre part du marché. »